Le principal syndicat d'infirmiers libéraux dénonce la "logique comptable" du gouvernement, qui souhaite limiter le coût de leurs visites au domicile des personnes âgées. illustration — ROMAIN DOUCELIN/SIPA Infirmiers et infirmiers en colère. La Fédération nationale des infirmiers FNI a écrit une lettre ouverte à Emmanuel Macron afin de dénoncer les mesures gouvernementales qui rabotent la rémunération des visites au domicile des personnes âgées. Vous aviez promis aux Français d’engager une réforme innovante de la prise en charge du grand âge mais votre gouvernement s’emploie à reprendre une part des financements qui permettent aux infirmiers d’améliorer la prise en charge à domicile de nos aînés les plus fragiles », affirme le syndicat relayé en pleine page dans la presse régionale. La logique comptable l’emporte sur l’intérêt de nos patients »Concrètement, le forfait dépendance lourd » négocié en 2019 coûte plus cher que prévu. Facturé 28,70 euros par jour, quel que soit le nombre de passages quotidiens au domicile, cet acte était à l’origine censé tenir dans une ligne budgétaire d’environ 100 millions d’euros », dont le principal syndicat d’infirmiers libéraux dit avoir souligné dès le départ l’insuffisance notoire ». Les dépenses ont en effet dérapé dans les grandes largeurs, à tel point que les infirmiers sont aujourd’hui sommés de rendre 120 millions d’euros, au titre d’une clause de revoyure » activée par l’Assurance maladie, qui réclame des mesures correctrices » afin de limiter les frais. La logique comptable l’emporte sur l’intérêt de nos patients », déplore la FNI, qui appelle M. Macron à adresser un signe » aux infirmiers libéraux, en facilitant le déblocage de leurs négociations ».

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